Piano 2017 : Hommage à André Mathieu
Pour saluer l’œuvre du pianiste et compositeur montréalais André Mathieu, la direction du CMIM a choisi Laurentienne No. 2 comme œuvre canadienne imposée aux candidats lors de leur récital de demi-finale.
André Mathieu
Né à Montréal le 18 février 1929, André Mathieu, tout comme Mozart, a reçu ses premières leçons de son père et composait dès l’âge de quatre ans. Noël Strauss du New York Times écrivit que «même Mozart, le plus grand prodige musical de tous les temps, ne composa qu’à l’âge de cinq ans, et les premières œuvres de ce dernier étaient d’une nature beaucoup plus simple que celles du jeune Canadien.» Comme Mozart aussi, il émerveillait des publics de partout avec ses prouesses au piano dès l’âge le plus tendre: à l’hôtel Ritz-Carlton de Montréal à six ans; aux salles Pleyel et Gaveau à Paris à sept ans; puis au Carnegie Hall de New York à dix ans. Rachmaninov le déclare pour sa part «un génie, à plus juste titre que moi». Il avait entrepris des études en composition à Paris, les a poursuivies à New York, puis les continua à Paris après la Seconde Guerre mondiale.
La plupart de ses œuvres sont des courtes pièces pour piano, mais seulement environ le quart de ses plus de deux cents compositions connues ont été retrouvées jusqu’à présent, et les recherches sont loin d’avoir abouti. La gloire d’André Mathieu atteint son apogée autour de 1950. Il mourut dans l’oubli le 18 avril 1969 à l’âge de 39 ans.
Laurentienne no 2 (1946)
Seule la seconde de ses six « Laurentiennes » [de André Mathieu] nous est parvenue. Je dirais que c’est une œuvre remarquable pour un compositeur de n’importe quel âge – alors pour un jeune de dix-sept ans… J’y ai trouvé quelque chose que je n’ai jamais vu ailleurs: des trilles à la main droite aux doigts médians, alors que le pouce et l’auriculaire sont occupés avec un matériau distinct.
© Robert Markow
Traduction: Jacques-André Houle